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 ZOOM  Collaboration art & entreprise

Retour sur une expérience de 2013, initiée par Alice et David Bertizzolo et qui vaut la peine d’être connue…

 

Une identité croisée

Dès son origine, l’œuvre Closer a été inspirée de l’entreprise Carpat Sticks (Roumanie) : de son rythme de vie, du mode de travail de ses 185 « habitants » mais aussi de ses valeurs et de son histoire. « Les valeurs inhérentes à l’entreprise Carpat Sticks de développement durable, d’incarnation dans l’histoire et de fondement d’une équipe nous ont immédiatement amené à une réflexion sur le territoire. » expliquent les créateurs.  

 

Le couple d’artistes, Alice et David Bertizzolo, s’avoue être toujours extrêmement attaché au lieu de départ dans leur processus de création. Ils imaginent alors régulièrement des œuvres que l’on identifie comme in-situ (c’est-à-dire conçues pour le lieu).

Ici, au-delà de la référence au territoire des Carpates, aussi chère à Carpat Sticks qu’à Alice et David Bertizzolo, c’est la gestuelle soigneuse des employés, proche du geste artistique qui a donné le ton à la création. L’alignement rigoureux des bâtonnets, maniés avec patience. Ces bâtonnets, produit phare du groupe Euro Sticks (auquel appartient l’entreprise), sont devenus matière première de l’œuvre collective réalisée avec les employés.

 

La création finale, tel un tapis flottant s’étend sur 5,60 mètres de long, 2,80 mètres de large pour s’envoler sur quelques mètres de hauteur. Au sol, un paysage de pétales de bois forme la maquette topographique du territoire d’où est issue la matière première : la terre des Carpates mais aussi des « sticks ». En suspension, l’évanescence de bâtonnets dessine une aura au-dessus du bloc terrestre. Cette dernière forme symbolise pour les artistes l’immatérialité du lien social et du vivre ensemble. Comme ils le soulignent eux-mêmes : « Ce projet oppose et marie le temps et l’espace car ce qui fait territoire c’est une alchimie entre les hommes et leur terre, entre l’histoire et le présent, et donc entre une équipe d’hommes et de femmes qui désirent être proches de leurs clients dans un respect de la nature et du territoire. »

Closer, 2013, réalisé par A&D BERTIZZOLO et l’équipe de Carpat Sticks (Roumanie)

Un travail collectif

750 heures. C’est bien le nombre d’heures globales passées par les uns et les autres (artistes mais aussi collaborateurs) pour mener à bien l’élaboration de l’œuvre. Ce fut donc un réel investissement collectif. Les employés, tous profils confondus, furent conviés dès le début du projet. « Ils ont été consultés pour choisir notre projet et ont participé à toutes les étapes de création: récolte des bâtonnets (44000 unités), mise en place de l'atelier, logistique, construction de l'écrin final et participation au vernissage. De l'ouvrier de maintenance aux ingénieurs, il y eu un désir de cohésion autour de la sculpture artistique. L'objectif commun était de pouvoir réaliser une maquette topographique exacte des Carpates avec 44000 bâtonnets de bois. » ajoute Alice Bertizzolo.

Partage des modes de travail

Alice et David ont ainsi vécu un mois en immersion dans l’équipe, au rythme des 3.8. Ils ont alors été observateurs puis « observés », avant de devenir de réels collaborateurs de l’équipe Carpat Sticks : « En un mois, nous avons eu le temps d'intégrer les équipes comme si nous travaillions avec eux. Une synergie s'est créée au fur et à mesure du projet et les personnes se sont ainsi greffées. »

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Une équipe engagée et fière

Les artistes confient à Perfectlovers les retombées de l’expérience sur l’équipe : « Ce qui nous paraissait fondamental c'était de mettre en valeur leur geste machinal de travail et de le sublimer. Entre leurs gestes et les nôtres, aucune différence, il s'agit d'un geste répétitif et machinal. Ce qui les a surpris c'était la capacité du même geste à devenir geste artistique. Ils ont été étonnés de la poésie que pouvait générer un simple bâtonnet.

Le projet reçut un très bon accueil et le vernissage fut une belle récompense car tous les employés étaient présents et fiers, sans distinction de poste. Lors du discours du directeur pendant le vernissage, il put dire à quel point le projet avait pu valoriser leur production et créer du lien social au sein de l'usine. Il souhaitait ouvrir leur quotidien au beau et prônait l'art comme capable de tisser des liens forts au sein des équipes. L'œuvre a été achetée par l'entreprise et trône toujours entre le bureau d'accueil des clients et le chemin vers l'usine. »

Ecrit par Agnès Faucoulanche/ Perfectlovers, à partir des témoignages et des documents de travail d’Alice & David Bertizzolo

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L’entreprise lorraine de restauration de bâtiments a pris les devants dans son secteur. Olivier Crancée, président de France-Lanord & Bichaton a décidé en 2014 de combiner les talents de son équipe de 90 collaborateurs à ceux de l’artiste plasticienne Maria Cristina Escobar. Durant un an, ils ont pu travailler ensemble, se transmettre leurs savoir-faire, se remettre en question et surtout décloisonner leurs habitudes techniques de manière à les perfectionner. Comme le souligne l’un des artisans conscient de l’efficience de cet échange avec l’artiste : « L’artiste en sculpture, lui il va travailler sur le volume, il va avoir un ressenti par rapport à la matière que moi je n’ai pas dans mon travail ».

 

Les résultats concrets?

-Une œuvre profondément ancrée dans l’activité de l’entreprise : « Lotissement » concrétise le lien entre territoire et lieu.

-Un nouveau marché qui confirme l’avancée de cette entreprise de pointe: celle-ci va « créer des meubles avec des designers pour une chaîne d’optique, grâce aux savoir-faire acquis ».

 

Une mission qui s’élève certes à 300 000 euros d’investissement (soutenus par des aides régionales et nationales) et 5000 heures de travail, selon Olivier Crancée, mais qui en vaut clairement la peine. Selon lui France-Lanord & Bichaton aurait gagné pas moins de dix ans. Convaincu de l’efficacité de cette expérience, il chiffre même son gain financier: « Il a fallu développer de nouvelles compétences pour répondre à des exigences très élevées. Ce sera un élément de différenciation face à la concurrence, qui peut générer de 4 à 5 millions d'euros de chiffre d'affaires supplémentaires dans les cinq ans ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sources :

http://www.lesechos.fr/journal20150414/lec2_industrie_et_services/0212244568-art-et-entreprise-un-mariage-federateur-et-stimulant-1110915.php

http://www.dailymotion.com/video/x2mdewc

http://cristinaescobar.net/

PME FRANCE-LANORD & BICHATON

DIX ANS D'INNOVATION GAGNES GRÂCE A L'INTERVENTION D'UN ARTISTE

Une équipe engagée et fière

Les artistes confient à Perfectlovers les retombées de l’expérience sur l’équipe : « Ce qui nous paraissait fondamental c'était de mettre en valeur leur geste machinal de travail et de le sublimer. Entre leurs gestes et les nôtres, aucune différence, il s'agit d'un geste répétitif et machinal. Ce qui les a surpris c'était la capacité du même geste à devenir geste artistique. Ils ont été étonnés de la poésie que pouvait générer un simple bâtonnet.

Le projet reçut un très bon accueil et le vernissage fut une belle récompense car tous les employés étaient présents et fiers, sans distinction de poste. Lors du discours du directeur pendant le vernissage, il put dire à quel point le projet avait pu valoriser leur production et créer du lien social au sein de l'usine. Il souhaitait ouvrir leur quotidien au beau et prônait l'art comme capable de tisser des liens forts au sein des équipes. L'œuvre a été achetée par l'entreprise et trône toujours entre le bureau d'accueil des clients et le chemin vers l'usine. »

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